30.8.08

Dans la ville des veuves intrépides de James Canon

Loula ne me laisse pas vraiment le choix. C'est de bonne grâce que j'accepte de dire pourquoi j'ai aimé ce livre, même si l'impression de passer un examen alors même que je n'ai pas fait les études correspondantes est présente ! Je ne suis pas critique littéraire ! Ce sera donc avec mes mots !
Qui est James Canon ? J'ai trouvé cette petite vidéo sur Daily Motion. Lors de son passage à Paris début juillet pour présenter son roman et... pour ne rien gâcher je dois dire que c'est un jeune homme vraiment craquant !
Au début j'ai eu un peu de mal à "entrer" dans l'histoire, une foule de personnages à mémoriser ? et très vite prise par l'ambiance de cette petite ville je ne l'ai plus lâché, pour finir par traîner, traîner, faire durer le plaisir avant d'être obligée de le refermer.
D'abord parce qu'il traite du monde femmes ! qui pour moi est bien plus compréhensible que celui des hommes. Ma fille a beau me répéter avec humour : "Maman, les hommes c'est quand même pas compliqué à comprendre : c'est linéaire", j'ai du mal... mais ne m'avoue pas vaincue !
Ce monde (le féminisme) qu'il dépeint sans complaisance, avec beaucoup d'humour, un monde aussi où l'on retrouve cette magie sud-américaine découverte il y a si longtemps dans d'autres ouvrages tel que "Cent ans de solitude" de GG Marquez, ou plus récemment dans "Le vieux qui lisait des romans d'amour" de Luis Sépulveda.
C'est un coktail d'histoire, de politique, de religion : l'absurdité de la guerre, des conflits, l'hypocrisie de la religion (un padre libidineux), la sexualité ou l'absence de sexualité, l'homosexualité (magnifiques ces personnages), sans jamais tomber dans les extrêmes, de manière assez subtile, comme une partition à deux temps.
A deux temps, car entre les chapitres, les témoignages des hommes si absents, si présents : policiers, militaires, guerilleros, paramilitaires, témoignages de cette société déchirée par les conflits.
Je n'en dirai pas plus, car ce serait trop dévoiler pour tous ceux qui ont encore à découvrir ce superbe roman.

1 commentaire:

Loula a dit…

Michèle,
Ce soir durant une fête latino, je parlais du roman à un ami colombien. Je lui prête afin qu'il me dise ce qu'il en pense.
Tous les personnages du roman sont attachants et les feuilles où les hommes s'expriment sont criantes de vérité(enfin, à mon humble avis). L'approche féministe est on ne peut plus vraie car lire ces femmes parvenir à survivre et s'organiser me rappelle les femmes de ma famille. J'ai aimé chaque ligne. Merci d'avoir répondu à l'invitation d'en parler. Crois-moi tu l'a fait beaucoup mieux que Loula qui a passé du temps à étudier au département d'études littéraires.
Mwah